Mobilités

Crédit photo : Panoramic Bretagne

  • 70M
    de voyageurs en 2023
  • + 17
    TER par jour sur l’axe Quimper-Vannes en 2025

En matière de mobilités, tout le défi consiste à répondre au formidable appétit des Bretonnes et Bretons pour les transports en commun (train, car, covoiturage ou bateau) en faisant voyager, dans de
bonnes conditions, toutes celles et ceux qui ont fait le choix du report modal avec l’abandon, temporaire ou permanent, de la voiture individuelle. Pour y parvenir, la Région investit massivement et innove pour dégager de nouvelles sources de financement qui permettent de garantir et développer les offres de ce service public de première nécessité.

Victimes de leur succès, les TER et cars BreizhGo connaissent aujourd’hui des affluences importantes et croissantes. En Bretagne, les transports publics sont plébiscités, par nécessité sociale et économique, par préoccupation environnementale, pour leur faible coût d’usage ou pour leur performance et fiabilité.
Dans un contexte de tension budgétaire qui s’aggrave, la Région décide de maintenir des offres de transports scolaires, ferroviaires, interurbaines et maritimes, performantes et adaptées à la demande, sans faire peser de surcoûts sur les usagers. Fixé à 120 € l’année, l’abonnement scolaire n’a pas augmenté depuis 2018 alors que les autres tarifs BreizhGo connaissent des évolutions contenues. L’objectif recherché est bien de faire préférer le transport public via des tarifs accessibles et attractifs afin de décarboner les déplacements du quotidien.

Encore plus de TER et toujours autant de TGV

Depuis plusieurs années désormais, les Bretonnes et les Bretons bénéficient du meilleur TER de France, pour la qualité de service (96% de régularité en 2022), la croissance de sa fréquentation (+46% depuis 2019) et son efficience économique. Depuis 2002 et la prise de compétence du transport par la Région, il n’a cessé de se développer pour devenir la colonne vertébrale des mobilités en Bretagne, qu’elles soient quotidiennes ou occasionnelles. Et si son armature dessert les grandes villes, celle-ci est complétée par un réseau de dessertes fines pour irriguer les territoires moins denses. Cette réussite à la Bretonne est le fruit d’investissements massifs consentis depuis plus de 20 ans par la collectivité dans les infrastructures, les gares, les matériels. Elle relève aussi de l’exigence de la relation construite avec SNCF pour faire circuler plus de 420 trains par jour.

L’objectif de la Région est d’aller beaucoup loin et de proposer, avant 2040, un train toutes les 20 minutes dans les gares principales aux heures de pointe et toutes les heures, en heures creuses. Pour y parvenir, la Région a bâti une stratégie d’offre claire et ambitieuse pour toute la Bretagne avec l’objectif de doubler l’offre TER en 2040.

Mis en place en lien avec SNCF Voyageurs, ce renfort d’offres progressif a débuté en septembre 2024 : 24 circulations TER supplémentaires par jour, en semaine, sont proposées sur l’étoile rennaise grâce au déploiement du dispositif 2 trains sur une même voie. Cette hausse se poursuivra en 2025 en application des accords historiques trouvés avec 15 intercommunalités bretonnes pour renforcer le service TER et financer ce saut d’offre, avec près d’une cinquantaine de circulations supplémentaires cumulées par jour, sur les axes nord et sud, en 2025 et 2026.
Dès la rentrée 2025, 17 circulations supplémentaires par jour seront proposées sur les bassins de vie traversés par l’axe Vannes-Quimper, pour certaines jusqu’à Rennes et Nantes, en plus d’une offre existante déjà conséquente, auxquelles s’ajouteront 4 circulations en plus à la rentrée 2026. En septembre 2026 toujours, seront aussi ajoutées 29 circulations sur le tronçon nord, de Brest à Lamballe, pour certaines jusqu’à Rennes.
Grâce à l’acquisition de 9 rames Regio 2N qui seront livrées à l’été 2026, cette montée en puissance progressive du TER permettra de désaturer les axes routiers de ces territoires et d’inciter les Bretonnes
et les Bretons à abandonner leur 2e voiture
. Cette augmentation de l’offre TER intervient sans incidence sur l’offre grande vitesse puisque la convention passée avec TGV, en miroir de la convention TER, comporte une garantie de desserte de toute la Bretagne par TGV jusqu’à Brest et Quimper.

Des gares et des lignes toujours modernisées

Ce “saut d’offre” s’appuie sur des investissements majeurs dans les infrastructures : études et travaux de désaturation de la gare de Rennes, renforcement des capacités de maintenance à Rennes et Quimper, études de modernisation des lignes Redon-Quimper, études préliminaires sur les axes Rennes-Brest et Rennes-Nantes, dans le cadre du projet LNOBPL (Liaisons nouvelles Ouest Bretagne Pays-de-la-Loire). Les 700 M€ de crédits affectés aux projets figurant dans le volet « mobilités » du Contrat de plan État- Région, validé l’été dernier, permettront de continuer d’adapter et de transformer les infrastructures ferroviaires pour rendre possibles ces développements.

Dans le cadre du CPER, la modernisation du réseau ferroviaire breton se poursuivra. Au lendemain de la remise en service de la ligne Dinan-Lamballe en juillet dernier, après un an de travaux de régénération, les études préliminaires au renouvellement des lignes Guingamp-Carhaix et Auray-Quiberon, lancées en 2023, se sont achevées en 2024. Sur la ligne Rennes- Châteaubriant, des études de modernisation sont en cours. L’étude précédant la rénovation de la ligne Auray-Quiberon et l’étude d’opportunité sur l’axe Morlaix-Roscoff ont été finalisées. En 2025, la Région continue d’accompagner les projets de Pôles d’Echanges Multimodaux (PEM), en particulier ceux de Quimper et Vannes, pour les travaux, et
de Brest et Vitré, pour les études.

Avec les intercommunalités concernées

Renforcer en Bretagne l’offre de transport, notamment ferroviaire, se construit en synergie avec les collectivités bretonnes. Le projet BreizhGo Express Sud a été lancé par la Région et les 6 intercommunalités concernées, de Quimper à Vannes, tandis que se poursuivent les discussions sur BreizhGo Express Nord avec 10 autres intercommunalités, de Lamballe à Brest. Des rapprochements qui illustrent la manière inédite d’envisager les mobilités à l’échelle des bassins de vie. Cette nouvelle donne, pour faire mieux et davantage, a ouvert la voie au projet “Bretagne Mobilités“, outil au service de toutes les autorités organisatrices de transport, dont la création est attendue début 2025. Ce projet de syndicat mixte ouvert, de type loi SRU, vise une coopération renforcée qui consolidera les acquis bretons, comme la carte KorriGo. Il permettra aussi de porter la construction d’un Service Express Régional Métropolitain (SERM) à l’échelle de la Bretagne, et non des seules métropoles du territoire, articulant l’ensemble des modes de transport.

Cars : DSP renouvelées en Côtes d’Armor et Morbihan

Avec 2 500 véhicules en circulation et 25 000 points d’arrêts (interurbains et scolaires), le réseau de cars BreizhGo irrigue le territoire pour apporter un service de qualité aux populations. Préparé en 2024, le renouvellement des délégations de service public pour le transport routier en Côtes d’Armor et en Morbihan interviendra en 2025 en vue de la mise en place des nouveaux contrats à la rentrée prochaine.

Des déplacements simplifiés via KorriGo et une boutique

Après avoir été distribuée en 2024 à l’ensemble des 100 000 élèves empruntant les circuits scolaires, la carte KorriGo sera déployée à partir du printemps 2025 auprès des abonnés des cars interurbains du Finistère, avant de se propager à l’ensemble des cars et bateaux BreizhGo en 2026.

Finalisation d’une feuille route régionale sur le fret

La Région poursuit l’élaboration d’une stratégie de développement du fret ferroviaire en Bretagne. Dans le cadre du CPER, qui prévoit pour la première fois une enveloppe dédiée à la mobilité des biens (60 M€) ont été engagées deux opérations : la remise en état de lignes Auray-Saint-Gérand et Vitré-Gérard et le développement du chantier de transport combiné à Rennes.

Un plan en faveur du vélo à valider

Mobilité active par excellence, le vélo est devenu une alternative écologique largement plébiscitée. Sa pratique est encouragée par la Région qui finalisera, au printemps 2025, son schéma régional vélo. Ce plan a pour ambition de faire de la Bretagne un territoire de référence en la matière et du vélo, un mode de transport à part entière, connecté aux autres modes de déplacements collectifs.

Deux nouveaux bateaux à l’étude pour les îles du Finistère

Responsable des liaisons maritimes, la Région transporte chaque année plus de 2,5 millions de passagers vers les îles bretonnes grâce à 17 navires dont le service est délégué à 4 sociétés. Afin de maintenir une flotte de qualité répondant aux exigences réglementaires, aux besoins des usagers et aux enjeux de décarbonation, la Région lance les études préalables à la construction d’un nouveau navire pour la desserte de l’île de Sein et d’un second navire pour la desserte de Molène et Ouessant, conciliant transport de passagers et de marchandises.

Air : un nouveau volet de la stratégie régionale en 2025

Propriétaire de 4 aéroports (Brest, Rennes, Dinard et Quimper), la Région accompagne les concessionnaires dans le financement des investissements nécessaires à leur maintien en conditions opérationnelles et à leur décarbonation. En 2025, elle validera un second volet de la stratégie aéroportuaire régionale intégrant l’ensemble des aéroports et aérodromes bretons, en focalisant sur les coopérations et le maillage de ces plateformes.

Routes : 85 %de la RN 164 à 2×2 voies

La mise à 2×2 voies de la route de Bretagne centrale se poursuit avec la mise en service, de la section Est de Merdrignac. Repoussée à fin 2024-début 2025, la livraison de ce nouveau tronçon de 5 km portera à 137 km (soit 85% du total) la partie de l’axe routier aménagée en double voie.