Vie lycéenne et étudiante

Crédit photo : L’œil de Paco

Propriétaire des 116 lycées publics bretons, la Région a pour priorité d’accueillir les 77 000 élèves qui y sont scolarisés dans les meilleures conditions, que ce soit en classe, au CDI, au self ou à l’internat. En charge de l’entretien et de la modernisation des bâtiments, la collectivité adoptera, début 2025, un nouveau schéma immobilier qui déterminera, pour les 10 ans à venir, les chantiers prioritaires à mettre en œuvre. Si la volonté perdure de rendre les établissements plus économes et performants sur le plan environnemental, un autre enjeu se dessine à moyen terme : celui de la démographie, d’ici à 2040, qui obligent à repenser et adapter les capacités d’accueil et les formations, notamment professionnelles, aux effectifs lycéens. Cette nouvelle donne concerne aussi les établissements privés, soutenus dans leur fonctionnement.

  • 238,6 millions d’€
    dont 135,4 M€ dans l’immobilier et 88 M€ en fonctionnement
  • 9 millions
    de repas servis/an (22,7 % de produits bio au menu)
  • 12,9 millions d’€
    pour l’enseignement suppérieur

La maîtrise des dépenses qui s’impose va conduire la Région à prioriser ses investissements immobiliers et à accompagner au mieux les évolutions de formations (aménagement et équipement matériel des ateliers) afin qu’elles soient adaptées aux besoins des territoires et des acteurs bretons.

D’importants chantiers de reconstruction seront livrés en 2025 : le lycée J-Marie Le Bris à Douarnenez (27,7 M€), l’internat et le gymnase de B. Du Guesclin à Auray (23,7 M€) ou encore les ateliers de Freyssinet à Saint-Brieuc (21,3 M€). Les projets en lien avec la transition énergétique (isolation thermique par l’extérieur, changement des menuiseries extérieures, pose de panneaux solaires) se poursuivent malgré un contexte budgétaire très contraint. Enfin, une attention particulière est aussi accordée en 2025 à la sécurisation des lycées : clôtures extérieures, contrôles d’accès, systèmes d’alarmes incendie…

Sobriété, bien-manger et lutte contre le gaspillage

En charge de l’accueil, de la restauration et de l’hébergement des lycéens, la Région verse à chaque établissement une dotation annuelle de fonctionnement qui lui permet de financer ses dépenses (eau, électricité, gaz, achats alimentaires…).

Côté énergie (19,5 M€/an), une baisse des coûts de 30% est attendue, la Région ayant contracté avec un nouveau fournisseur. Côté bien-manger, la qualité des repas est au rendez-vous et les résultats obtenus depuis le lancement du plan d’actions en 2020 ne peuvent qu’encourager les équipes de cuisine à poursuivre dans cette voie. Avec 34,4 % d’aliments labellisés au menu fin 2024, la Bretagne est la Région qui a le plus fort taux de produits bio (22,7 %) dans les assiettes des lycéens. En 2025, elle continuera d’accompagner les cuisiniers et leurs agents : partage de bonnes pratiques, formation, 3e Défi des chefs… Autre chantier d’importance : la lutte contre le gaspillage alimentaire qui s’étend à 10 nouveaux lycées volontaires.

La carte KorriGo pour accéder au lycée et au self

Déjà déployée dans les cars et trains BreizhGo, dans certains réseaux urbains et dans les transports scolaires, KorriGo permet aussi d’accéder à des bibliothèques, piscines et, bientôt, aux lycées. Dans les 10 établissements où la carte a été testée, les élèves et tous les autres usagers l’ont plébiscitée. La Région souhaite donc généraliser son utilisation d’ici à 3 ans.

Karta, budget participatif et jumelage artistique

La Région est aussi, dans une moindre mesure (2,3 M€), un partenaire éducatif reconnu qui participe au financement de projets pédagogiques innovants, hors programme scolaire. A côté du dispositif Karta, unanimement reconnu dans le public comme dans le privé, sera lancée, à la rentrée 2025, une 2e édition d’un budget participatif lycéen autour du climat, ouvert à 10 nouveaux lycées sélectionnés. Enfin, une expérience de compagnonnage artistique démarre pour 3 ans entre des structures culturelles et 4 lycées implantés sur des territoires éloignés d’une offre de spectacles à proximité.

Vie étudiante : rénover le bâti, améliorer le quotidien

La rénovation énergétique du bâti universitaire, inscrite au contrat de plan État-Région, se poursuit avec pour objectif d’améliorer les conditions de vie des étudiants (logements, restauration, centre de ressources…). S’ajoute à ces opérations une expérimentation immobilière unique en France. Lancée fin 2024, elle associe l’État, les collectivités concernées et les 4 universités pour des travaux d’un montant total de 71 M€ d’ici à 2029, dont 16,2 M€ de la Région. Le principe, innovant, est de massifier et de mutualiser les études et chantiers pour accélérer la rénovation de bâtiments datant des années 60-70. Parallèlement, la Région soutient l’engagement citoyen des étudiants, via un appel à projets à destination des associations qui les représentent. Elle reste aussi très attentive aux questions de précarité alimentaire, santé mentale et violences sexistes ou sexuelles dont peuvent être victimes les étudiants.