Avant le Stunfest, une rencontre esportive au sommet !
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12 mai 2023
6 minutes de lecture
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Les membres de l’équipe Crazy Esport, parrainée par la Région Bretagne, se sont réunis le week-end dernier au campus sport de Dinard. Un stage pour renforcer la cohésion d’équipe et la performance individuelle à quelques jours du Stunfest, LE festival du jeu vidéo rennais. L’occasion d’aller à la rencontre de ces as du joystick, parmi lesquels Super Akouma, champion d’Europe et de France sur Tekken 7.
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10 800 000joueurs de jeux vidéo en France
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53millions d’euros générés par l’esport rien qu’en France*
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575millions de spectateurs d’esport dans le monde*
Pour ceux qui méconnaissent encore l’esport, cette discipline est affaire de stratégie et de précision. “Contrairement à un joueur lambda qui apprend des combinaisons d’attaque, le bon joueur laisse venir son adversaire, analyse son jeu et le punit en cas d’erreur. Cela s’apprend avec l’expérience, du temps et de la réflexion”, explique Marie Laurent, la benjamine de l’équipe Crazy Esport Région Bretagne.
“Il faut s’entraîner au quotidien pour ne pas perdre en mémoire musculaire”
En compétition, celle qui se fait appeler La reine du garage – “un pseudo lié au métier que je voulais exercer auparavant” -, affronte d’autres joueurs sur Super Smash Bro, un jeu vidéo dans lequel Mario et Pikachu combattent l’un contre l’autre. Marie a découvert l’univers de la compétition un peu par hasard à Rennes, en 2019.
Deux ans plus tard, repérée sur ses bons résultats, elle devenait la première femme à intégrer l’équipe Crazy Esport Région Bretagne. “Au quotidien, c’est un vrai plus. Il y a l’émulation du collectif et une forme d’obligation morale à faire de son mieux”.
> Crazy Esport : La Région a trouvé son équipe !
Dans le cadre de l’accompagnement par la Région, elle et le reste de l’équipe se sont rendus, la semaine dernière, au campus sport de Dinard pour un stage de préparation. Quatre journées axées sur la santé et l’optimisation de la prise de décision.
Corentin Le Métayer, préparateur physique-mental et réathlétiseur a imaginé le programme du week-end : “Un kiné et un ostéopathe leur délivrent des conseils pour lutter contre la douleur en position assise ainsi que des techniques de relaxation pour se reposer au cours d’un tournoi. Et bien sûr il y a un gros travail sur les réflexes pour améliorer leur performance”.
Une aide précieuse pour ces sportifs qui s’entraînent le plus souvent seul, à domicile. “J’ai appliqué les conseils délivrés l’an dernier et depuis j’ai davantage d’énergie au quotidien, je me concentre plus facilement”, confirme Jean Burlot, alias Hexmark, en référence au jeu Tekken.
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Car dans le esport, les corps sont mis à rude épreuve. En position assise, “il faut s’entraîner au quotidien sinon on perd en mémoire musculaire”, explique Viken Koaartinian, alias Oro, comme l’un des personnages du jeu Street Fighter, dont il est spécialiste.
Plusieurs dizaines d’heures hebdomadaires à approfondir ses techniques. “Au minimum 20h par semaine rien que sur Super Smash Bros“, compte Marie Laurent. “C’est le prix à payer pour devenir un excellent joueur”, lance Viken.
Trouver un sponsor pour vivre de sa passion
Au sein de Crazy Esport, à l’exception de Vincent Homan, plus connu sous le pseudo Super Akouma, les joueurs s’entraînent en dehors de leur travail. Champion d’Europe et de France sur Tekken 7, Vincent a intégré l’équipe il y a 6 ans. “Cela m’est tombé dessus, un peu au hasard, comme mon surnom d’ailleurs… A l’époque, Crazy Esport voulait recruter un autre joueur. Il a décliné et voilà ! Par chance, j’ai vite décollé en tournoi.” Peu motivé par ses études de comptabilité, il se lance alors à fond dans le esport.
Après une première année difficile, le champion a commencé à vivre de ses gains remportés lors de compétitions, en Europe comme à l’international, mais surtout grâce au salaire versé par son sponsor. Un partenariat “nécessaire pour être professionnel”. S’il se dit aujourd’hui serein, Vincent ne conseillerait pas à un jeune de se lancer dans le esport. “En Europe nous sommes quelques dizaines à en vivre.”
Pour assurer ses arrières, il développe des contenus sur sa chaîne YouTube ou Tiktok. “Une carrière comme Super Akouma demande du temps, de s’impliquer auprès de sa communauté et d’accepter une certaine instabilité”, résume Viken Koaartinian.
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Mais ce n’est pas l’argent qui motive les membres de l’équipe Crazy Esport. Passionnés et compétiteurs, ce qu’ils aiment par dessus tout c’est joueur, rencontrer et affronter d’autres adversaires. “Sentir le public qui te soutient, c’est très excitant !”, s’enthousiasme Marie Laurent.
Une sensation qu’elle devrait à nouveau connaître lors du Stunfest, les 19, 20 et 21 mai prochains à Rennes. Pour les festivaliers le spectacle sera au rendez-vous, car champions l’assurent : chacun dans sa catégorie vise la 1ere place !
18e édition du Stunfest, l’un des plus importants événements de jeux vidéo en France
Organisé par 3 Hit Combo, le Stunfest célèbre la pluralité des cultures vidéoludiques en rassemblant chaque année une large diversité de joueur·euses, compétiteur·rices, curieux·ses, amateur·ices et professionnel·les en vue de porter un regard neuf sur le jeu vidéo pendant 3 jours de découvertes, de rencontres et de fête. Au programme : exposition de jeux vidéo indépendants, compétitions e-sport, performances speedrun, conférences, concerts, arcades, etc.
Les 19, 20 et 21 mai au Liberté, à Rennes. Billetterie sur le site du Stunfest.
* Source Statista
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