Portraits d’éclaireurs : ces quatre Bretons porteront la flamme olympique
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22 mai 2024
8 minutes de lecture
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Ils, elles sont postière, naturopathe, skipper et agent territorial. Ces quatre Bretons, sportifs forcément !, font partie des 11 000 éclaireurs choisis parmi quelque 100 000 candidats. Ils nous racontent comment ils ont été sélectionnés et leur fierté à participer à ce moment qu’ils savent déjà inoubliable.
Après son allumage à Olympie mi-avril, la flamme traversera la Méditerranée jusqu’à Marseille, avant d’arriver dans le Morbihan le samedi 1er juin. Elle ira d’un département breton à l’autre, et embarquera, le vendredi 7 juin, de Brest vers les Antilles.
Pendant cette semaine, des centaines de Bretons relaieront la flamme de ville en ville. Nous avons échangé avec quatre d’entre eux, aux profils bien différents, mais qui partagent tous une même passion pour le sport et ses valeurs.
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Sophie Pihan, naturopathe à Vannes : “Mon ami m’a inscrite par surprise, son texte était une vraie déclaration d’amour !”
“Mon ami n’est pas du genre expansif. Mais le jour où il m’a inscrite par surprise à la sélection des éclaireurs, il a joué sur la corde sensible, expliquant au jury que nous nous étions rencontrés pendant un marathon. Il a aussi souligné en quoi je représentais, selon lui, les valeurs olympiques, à savoir ma bonne humeur, mon sens du partage et ma passion pour le sport. Son texte était une vraie déclaration d’amour !
Il a aussi précisé que je m’étais reconvertie comme naturopathe, pour apporter du bien-être aux autres, après un début de carrière dans l’humanitaire. Et il a parlé d’une application que nous avons lancé tous les deux, Km for change permettant de transformer les kilomètres parcourus en dons pour des associations.
Pour des raisons de sécurité, le tracé ne sera dévoilé aux éclaireurs qu’à la dernière minute. Mais je sais que je relaierai la flamme le 6 juin prochain, deux jours après mon anniversaire. C’est un très beau cadeau.
J’adore l’idée de participer à un événement aussi rare et de pouvoir propager ainsi l’esprit des JO. Mon chéri sera évidemment présent pendant mon relais et un ami photographe viendra immortaliser ce moment !”
Fabien Payen, skipper Team Vent debout : “Je suis touché par le message de résilience véhiculé par les JO”
“J’aimerais savoir si je vais courir sur des pavés ou sur du sable, car même si le relais ne dure que 200m, je devrais me préparer en conséquence. J’ai perdu ma jambe droite lors d’un accident de moto en Inde.
Skipper professionnel pendant toute ma carrière, cela m’a valu d’être déclaré inapte à naviguer. Une décision brutale et injustifiée selon moi. C’est ce qui m’a poussé à créer mon entreprise et à participer, en 2018, à la Route du Rhum.
J’ai été victime d’une avarie mais j’ai recommencé quatre ans plus tard, pour finir 6ᵉ sur 17 dans ma catégorie. Nous nous rendons dans des écoles et centres de rééducation. Nous soutenons aussi Tom Mallet, victime d’un AVC à 25 ans seulement. Il participera à la Mini Transat en 2025.
De ce projet est aussi née l’association Team Vent Debout, en faveur de l’inclusion des personnes handicapées. Ma participation, proposée par le département d’Ille-et-Vilaine, permettra de mettre en avant l’association. Je suis évidemment touché par le message de résilience véhiculé par les JO et, à titre personnel, c’est aussi un événement exceptionnel à vivre.”
Christophe Richard, chef de service à la Région : “Je peux passer une nuit complète à regarder les épreuves des JO !”
Je fais partie de l’association sportive de la Région Bretagne depuis maintenant 17 ans. Les 112 adhérents pratiquent des activités aussi variées que la course à pied, le volley, la danse, le foot ou des sports de raquette… Et tous les ans, nous participons à une épreuve sportive, comme un marathon ou prochainement un trail en Ardèche.
Un ami et collègue m’a inscrit, à ma demande, pour devenir éclaireur. Il a rappelé mon engagement associatif, tour à tour secrétaire, responsable de section et aujourd’hui trésorier. J’imagine que c’est ce qui a fait la différence par rapport à d’autres candidats.
Ma famille et mes amis sont super contents. Moi, je suis évidemment emballé de participer de cette manière aux JO. Je suis un passionné : j’ai lu plein de livres sur les Jeux et je peux passer une nuit complète à regarder les épreuves de natation ou à suivre un marathon pendant 4h. Moi-même sportif, je partage l’esprit de compétition et j’aime les valeurs du sport.”
Carine Chevance, postière à Guingamp : “Porter la flamme, c’est l’occasion de rendre fiers mes enfants”
En 2023, la Poste, qui est partenaire des Jeux, a envoyé un mail à tous ses employés intitulé “Devenez porteur de la flamme olympique 2024”. J’ai très vite postulé et en janvier de cette année, j’ai appris, comme 140 autres postiers dont 7 Bretons, que j’étais retenue pour porter la flamme.
Pour les sélections, il fallait répondre à un questionnaire et à un mail de motivation. J’ai expliqué que porter la flamme serait l’occasion de mettre en avant mon bureau de poste, ma ville, mais aussi que je partageais les valeurs des JO, notamment l’esprit du collectif, et que ce serait l’occasion de rendre fier mes enfants. Je crois que c’est déjà réussi : ils sont très enthousiastes et viendront me soutenir lors du relais. Dans le courrier de motivation, j’ai également souligné que lorsqu’on veut réussir dans la vie, on peut y arriver malgré les obstacles.
Comme j’ai été nommée ambassadrice par la Poste, j’aurais aussi la chance de me rendre à Paris le 26 mars pour le lancement du timbre officiel des JO 2024. C’est un événement important, qui aura lieu en présence de notre PDG, Philippe Wahl, mais aussi de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, ou encore Tony Estanguet, le président du comité d’organisation de Paris 2024. Le 3 avril, les 140 postiers sont également invités au siège de La Poste à Paris. C’est vraiment une belle expérience.”
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