La Région agit contre la précarité menstruelle
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2 Mars 2021
5 minutes de lecture
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La précarité menstruelle touche aujourd’hui 1,7 millions de femmes. Ce sujet tabou est pourtant d’intérêt général et il est plus que nécessaire de trouver des réponses au problème. En Bretagne, Marguerite & Cie œuvre pour que toutes les personnes ayant besoin de protections hygiéniques puissent y accéder avec des distributeurs de protection en coton biologique. De nombreux distributeurs ont déjà trouvé leur place dans les lycées.
En 2019, un sondage IFOP montrait qu’une jeune fille sur 3 ne changeait pas suffisamment de protection ou avait recours à des solutions de fortune. Chlore, plastique, arsenic et autres substances chimiques… En plus d’avoir un fort impact sur la vie quotidienne et sociale, les règles, et notamment les protections hygiéniques, ont un très fort impact sur l’environnement et la santé. C’est pourquoi il est important que toute personne puisse avoir accès à des produits sains avec des emballages biodégradables ou encore des protections lavables.
Marguerite & Cie, en finir avec la précarité menstruelle
Fondée en 2018 par Gaële Le Noane, l’entreprise a bénéficié d’un appui de la Région pour se développer, via une subvention et le versement d’une avance remboursable au titre des aides à l’innovation sociale.
Orientée dans un premier temps sur le marché des livraisons par abonnement (box), l’entreprise a commencé à commercialiser ses distributeurs de protections hygiéniques bio et gratuites lors de la rentrée de septembre 2019. Les distributeurs de l’entreprise cornouaillaise sont déjà présents dans plusieurs universités, ainsi que dans des collèges à travers toute la France. En parallèle, Marguerite & Cie reverse une partie de ses bénéfices à l’association ADSF-Agir pour la santé des femmes, qui vient en aide à celles les plus en difficulté.
Marguerite & compagnie
Une expérimentation dans les lycées bretons
Dans les lycées, à ce jour, en cas de besoin, les jeunes filles doivent s’adresser aux infirmières scolaires qui sont disponibles pour informer, conseiller, soulager les douleurs et fournir des protections. Cependant, elles ne sont pas toujours disponibles et les jeunes filles, en cas de nécessité immédiate doivent se débrouiller autrement.
La Bretagne est la première Région française qui s’engage concrètement en faveur d’un accès gratuit à des protections hygiéniques féminines. Depuis l’automne dernier, un distributeur en libre accès de la société finistérienne Marguerite & Cie a été mis en place dans le lycée maritime du Guilvinec et testé par les étudiantes en BTS de l’établissement professionnel. En plus de lutter contre la précarité menstruelle et de proposer aux jeunes filles des protections saines, il s’agit pour la Région de sensibiliser à deux enjeux majeurs :
- pédagogique, pour une meilleure compréhension par tous les lycéens, filles et garçons, des inégalités existant autour des règles tout au long de la vie des femmes.
- écologique, dans la mesure où les produits disponibles dans le commerce peuvent contenir plastique, chlore et autres substances chimiques, avec des conséquences sur la santé et la gestion des déchets.
Aujourd’hui, 11 lycées publics se sont portés volontaires et sont engagés dans l’expérimentation :
- Lycée agricole – St Jean Brevelay
- Lycée polyvalent Thépôt – Quimper
- Lycée général Simone Veil – Liffré
- EREA Louise Michel – Quimper
- Lycée maritime Pierre Loti – Paimpol
- Lycée professionnel – Pont de buis
- Lycée polyvalent Lesven – Brest
- Lycée agricole de l’Aulne – Châteaulin
- Lycée polyvalent Laënnec – Pont l’Abbé
- Lycée professionnel Louis Guilloux – Rennes
- Lycée professionnel Du Guesclin – Auray
À terme, l’objectif serait de généraliser le dispositif à tous les lycées bretons, ce qui permettrait à près de 75 000 jeunes filles d’en bénéficier.
Plus globalement la Région Bretagne souhaite encourager toutes les initiatives sur le territoire en prenant elle aussi ses responsabilités, c’est pourquoi elle a également équipé les centres pénitentiaires de Rennes et Brest de distributeurs de protections.
Des protections gratuites dans toutes les universités
Comme l’a récemment annoncé Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, les protections périodiques seront accessibles gratuitement à la rentrée prochaine pour toutes les étudiantes, une décision qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la précarité des jeunes. Dans les prochaines semaines, près de 1500 distributeurs de protections respectueuses de l’environnement et de la santé seront installés dans les CROUS et universités.
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