Le cinéma breton à l’honneur sur la Croisette

C’est parti pour le festival de Cannes ! Cette année, pas moins de huit films bretons ont été sélectionnés ! Preuve que la production audiovisuelle bretonne se porte mieux que jamais.

Pour sa 76e édition (qui se déroulera du 16 au 27 mai), le festival de Cannes a sélectionné huit films bretons dans six catégories : Compétition Officielle, Un Certain Regard, Cannes Première, Quinzaine des cinéastes, ACID et Cinef. C’est une année record !

Le temps d’aimer de Katell Quillévéré (Sélection Officielle : Cannes Première)

Synopsis : 1947. Sur une plage, Madeleine, serveuse dans un hôtel-restaurant, mère d’un petit garçon, fait la connaissance de François, étudiant riche et cultivé. La force d’attraction qui les pousse l’un vers l’autre est à la mesure du secret dont chacun est porteur. Si l’on sait ce que Madeleine veut laisser derrière elle en suivant ce jeune homme, on découvre avec le temps, ce que François tente désespérément de fuir en mêlant le destin de Madeleine au sien…
Le film a été tourné en partie sur les côtes bretonnes, plus particulièrement à Douarnenez, Dinard et leurs alentours.

“Rien à perdre” de Delphine Deloget (Sélection Officielle : Un Certain Regard)

Synopsis : Sylvie vit à Brest avec ses deux enfants, Sofiane et Jean-Jacques. Ensemble, ils forment une famille soudée. Une nuit, Sofiane se blesse alors qu’il est seul dans l’appartement et sa mère au travail. Un signalement est fait et Sofiane est placé en foyer. Armée d’une avocate, de ses frères et de l’amour de ses enfants, Sylvie est confiante, persuadée d’être plus forte que la machine administrative et judiciaire…
L’équipe a tourné le film intégralement en Bretagne, principalement sur la commune de Brest (Océanopolis, port de commerce, tribunal, conservatoire de musique…), avec quelques séquences dans les Monts d’Arrée.

Rosalie de Stéphanie di Giusto (Sélection Officielle : Un Certain Regard)

Synopsis : Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870 mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. Elle est ce qu’on appelle une femme à barbe mais n’a jamais voulu devenir un vulgaire phénomène de foire. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence, qu’elle ne veut plus cacher. Abel sera-t-il capable de l’aimer quand il découvrira la vérité ?
L’équipe a tourné le film intégralement en Bretagne, aux Forges des Salles et ses alentours.

Le Sexe de ma mère de Francis Canitrot (Sélection Officielle : Compétition Courts-métrages)

Synopsis : À cinquante ans, Éli s’occupe de sa mère. Intrusive et lubrique, la vieille dame est nostalgique d’une jeunesse débridée, « le cul » est une idée fixe chez elle. Une nuit, elle meurt…
Ce court-métrage en stop motion a été fabriqué dans les studios bretons Personne n’est parfait ! et o2o Studio, et produit par La Station Animation.

Electra de Daria Kashcheeva (Sélection Officielle : La Cinef)

Synopsis : Electra repense à son dixième anniversaire, mêlant souvenirs, rêves et fantasmes cachés. Notre mémoire n’est-elle pas qu’une fiction ? Ou un mythe ?
Ce court-métrage en prises de vue réelles et stop motion produit par MAUR film, Papy3D Productions, Artichoke et fabriqué en partie dans le studio rennais Pupp’s Motion Studi.

Nome de Sana Na N’Hada (ACID)

Synopsis : Guinée-Bissau, 1969. Une guerre violente oppose l’armée coloniale portugaise aux guérilleros du Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Nome quitte son village et rejoint le maquis. Après des années, il rentrera en héros. Mais la liesse laissera bientôt la place à l’amertume et au cynisme.
Des technicien.ne.s bretons ont travaillé sur le film. La post-production a été réalisée par AGM, société rennaise.

Margarethe 89 de Lucas Malbrun (Quinzaine des Cinéastes)

Synopsis : Margarethe Lichgut est une peintre dans la cinquantaine. Alors qu’elle prépare une rétrospective, elle se plonge dans ses tableaux de jeunesse et se remémore ses années en RDA. Ils lui font revivre son histoire d’amour avec un jeune homme, Heinrich, dans le contexte trouble de l’année 1989 à Leipzig. Marqués par la paranoïa et son obsession pour Heinrich, les tableaux racontent aussi son combat contre le régime Est-Allemand initié par son frère, Rainer. L’histoire se reconstruit, jusqu’à l’incarcération de Margarethe et la disparition mystérieuse d’Heinrich…
Ce court-métrage a été produit par Eddy Productions, avec la société bretonne Respiro Productions en production exécutive. 

“Les Silencieux” de Basile Vuillemin (sélection UniFance)

Synopsis : Jorick est l’un des quatre membres d’équipage du Perman-Elk, petit chalutier français. Après 4 jours d’une campagne de pêche infructueuse, il se retrouve face à un dilemme cornélien : rentrer les cales vides ou décider, contre l’avis d’une partie de l’équipage, de partir braconner en zone interdite…
Le tournage s’est déroulé entièrement à bord du chalutier Le Saint-Alour, entre le port de Loctudy et au large des Glénan dans le Finistère.

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