Lutte contre les violences faites aux femmes : la Bretagne mobilisée
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25 novembre 2021
5 minutes de lecture
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Temps fort de sensibilisation et de mobilisation, la journée dédiée à l’élimination des violences faites aux femmes appelle à l’action par toutes et tous, et partout dans le monde. Face à un constat toujours alarmant, en France comme en Bretagne, des initiatives sont portées tout au long de l’année afin d’améliorer la prévention, l’écoute et l’accompagnement des victimes.
Selon l’Organisation des Nations unies qui est à l’initiative de cette journée, “près d’une femme sur trois a subi des mauvais traitements au cours de sa vie. En période de crise, les chiffres augmentent, comme on a pu le constater pendant la pandémie de COVID-19 et les récents conflits, crises humanitaires et catastrophes climatiques. […]
Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues. Elle demeure également l’une des moins signalées notamment en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent.”
Face à un contexte toujours alarmant, une mobilisation locale
En France, les chiffres rappellent la dure réalité : 1 femme décède tous les 3 jours, victime de son conjoint ou ex-conjoint. Les enfants sont co-victimes : en 2020, 14 enfants ont été tués.
Comme le précise la Région dans son rapport égalité femmes hommes 2020, si “la première diminution des féminicides en France depuis 15 ans est constatée (102 en 2020 contre 146 en 2019), elle s’est accompagnée d’une augmentation sans précédent des violences conjugales (+9%). Au cours des deux périodes de confinement, le nombre des violences conjugales et intrafamiliales s’est dramatiquement accru. Déjà en augmentation depuis l’été 2019, ces violences ont affiché une hausse de +9 % ; les faits de violences sexuelles, notamment caractérisées par les viols (+12,5% sur des victimes majeures, +9,8% sur des mineur∙e∙s) ont également augmenté (+3%). “
Pour apporter des réponses concrètes, de nouvelles volontés se sont manifestées partout sur le territoire. En 2020, au plus fort de la crise sanitaire, le réseau Femmes de Cornouaille s’est mobilisée pour aider les femmes à se reconstruire et à trouver un emploi. De nouveaux outils ont vu le jour, comme la nouvelle application Qui-vive pour réduire le harcèlement de rue, créée à Quimper (29), Rennes (35) et Ploufragan (22).
Qui Vive, l’application mobile qui enregistre les agressions verbales
L’Union des associations interculturelles de Rennes (UAIR) a permis à des femmes demandeuses d’asile, en grande précarité et également victimes de violences conjugales, d’éviter la rue, notamment grâce à l’action articulée de centres de demandeur∙euse∙s d’asile (CADA – Fougères), centres sociaux et établissements hospitaliers (CHU – Saint-Malo). À destination des auteurs de violence, un premier Centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPACA) s’est implanté à Lorient couvrant les départements du Morbihan et de l’Ille-et-Vilaine.
La Région solidaire, ici et ailleurs
La Région apporte son soutien, notamment financier, à celles et ceux qui agissent partout sur les territoires : aux Centres d’information des droits des femmes et des familles (CIDFF), présents sur les quatre départements (fédération régionale CIDFF Bretagne) au travers de ses 81 permanences juridiques gratuites, au planning familial pour encourager la formation à l’égalité femmes·hommes des professionnel·le·s sociaux et médicaux, ou encore à l’Amicale du nid, engagée contre la prostitution en Bretagne notamment par des actions de repérage et d’accompagnement des victimes.
Ici comme ailleurs, la Région est solidaire des femmes partout sur la planète : par son adhésion au réseau ECVF (Élu∙e∙s contre les violentes faites aux femmes) qui appelle l’ensemble des collectivités bretonnes à la mobilisation pour les femmes afghanes, par son accord de coopération avec la Voïvodie (Région) de Wielkopolska en Pologne, grâce auquel elle a pu faire écho aux manifestations tenues dans plus de 200 villes polonaises fin 2020, contre la liberté et le droit à l’avortement.
Une cellule de signalement pour les victimes de violences sexuelles et sexistes au travail
En cette fin d’année 2021, la Région inaugure une cellule d’écoute spécifiquement ouverte aux agent∙e∙s de la collectivité.
Victimes ou témoins de propos, gestes sexistes, discriminations ou violences sexuelles ou sexistes sur leur lieu de travail pourront désormais bénéficier d’un dispositif d’écoute et de traitement du signalement, garantissant la confidentialité, la protection des victimes et les sanctions envers les auteurs. Cette mesure répond aux engagements pris par la collectivité dès 2018 et aux nouvelles obligations légales issues de la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique.
Retrouvez la programmation des événements de la journée contre les violences faites aux femmes par département.
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