Rennes-Cork : mais au fait, à quoi servent les jumelages de villes ?
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27 mars 2024
5 minutes de lecture
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La capitale de la Bretagne est jumelée depuis 1982 à Cork, la deuxième plus grande ville d’Irlande. Comme plus de 4 000 autres communes françaises, Rennes cherche ainsi « des occasions de brassage de population, dans un climat de confiance et dans une ambiance de convivialité », souligne l’Association française du conseil des communes d’Europe. Mais encore ?
Notre choix s’est porté sur Cork mais nous aurions très bien pu traiter des liens unissant Rennes à Almaty au Kazakhstan, ceux noués avec Exeter en Grande Bretagne, ou encore évoquer les relations tissées par Rennes avec Jinan, en Chine. En tout, la capitale de la Bretagne est jumelée avec 13 autres villes dans le monde, la plupart se situant en Europe.
Sceller l’union des peuples
Normal : ces échanges sont nés après la Seconde Guerre mondiale, dans un esprit de réconciliation des peuples. Aujourd’hui encore, 4 329 communes françaises sont jumelées avec 6 300 partenaires localisés sur le continent européen, dont un tiers avec l’Allemagne.
Et la “plupart des partenaires des communes françaises sont situées dans 5 des 7 pays frontaliers de la France”, selon les chiffres de l’AFCCE (Association française du Conseil des Communes d’Europe).
Le nombre de jumelages a particulièrement accéléré dans les années 1970, pour s’étendre progressivement hors de l’Europe mais aussi, encore plus tard, sur le continent après la dislocation de l’URSS.
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Economie, culture, éducation… : une coopération multiple
Les villes jumelées coopèrent dans des domaines aussi variés que la culture, le tourisme, l’éducation ou l’économie. Cela passe également par des échanges de collégiens, de lycéens et d’universitaires, des colloques et des conférences, des voyages, des rencontres entre clubs musicaux ou sportifs, etc.
L’association le Cercle celtique de Rennes fait régulièrement le déplacement à Cork. “Notre association valorise le patrimoine et matrimoine immatériel. Les habitants font découvrir leur quotidien, ce qu’ils mangent, ce qu’ils écoutent et ce qui les animent”, souligne son président, Philippe Ramel, également président du Comité de jumelage Rennes – Cork. Il y a un an, des Corcagiens ont été hébergés par des habitants du quartier de Villejean. Et en mai prochain, des Rennais partiront célébrer la Fête de la Bretagne en Irlande.
Lorsqu’ils se rendent à Cork, les membres de son association vont à la rencontre des habitants : “des danseurs et des musiciens jouent dans la rue ou sur des marchés pour inciter à l’échange. Et c’est bien évidemment réciproque quand des habitants de Cork viennent nous rendre visite”, poursuit-il.
Côté entreprises, les jumelages offrent des opportunités commerciales. Sur son site, la municipalité de Cork rappelle le déplacement de deux entreprises rennaises à forte croissance lors du Start-up nations summit, organisé en 2016.
Pour les délégations officielles, les jumelages sont aussi l’occasion de partager de bonnes pratiques et de voir ce qui est fait par les municipalités. A l’occasion des 40 ans du jumelage unissant les deux villes, Deirdre Forde, la maire de Cork, s’est intéressée à la politique des déchets à Rennes, aux équipements sportifs locaux, à la place des femmes en politique et même au réseau de chaleur urbain.
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De nouveaux jumelages chaque année
L’image des jumelages peut sembler vieillotte – l’âge des participants dépasse souvent les 60 ans, selon une étude menée par l’Institut franco-allemand en 2018 -, mais ils sont toujours d’actualité. L’an dernier, 32 nouveaux jumelages ont d’ailleurs été comptabilisés par l’AFCCE, dont cinq avec des communes ukrainiennes.
Suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, Nathalie Appéré, la maire de Rennes, a souligné lors des 40 ans du jumelage, “la nécessité impérieuse d’une Europe forte et unie. La fraternité ne se décrète pas, elle s’inscrit dans le rapprochement entre les hommes et les femmes”.
Un point de vue partagé par Philipe Ramel : “Les jumelages restent importants.. Pour les scolaires, c’est l’occasion d’un voyage linguistique et même souvent initiatique, pour d’autres participants c’est aussi une opportunité de se rendre à l’étranger et de revenir avec des souvenirs pleins la tête“.
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La Bretagne, une région ouverte sur le monde
La Bretagne est présente partout dans le monde. La Région mène ainsi des actions en Europe et à l’international, visant à favoriser l’ouverture à l’autre. Elle gère également l’utilisation des fonds européens sur le territoire breton (1 milliard d’euros sur la période 2021 – 2027) et agit au quotidien pour mieux intégrer notre région dans l’UE.
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