Une filière circulaire qui valorise la coquille d’huître en Bretagne !
Cette actualité a retenu votre attention ?
Créer votre compte
Pour configurer votre espace et ajouter à Mes épingles, connectez-vous ou créez votre compte.
17 Juin 2021
4 minutes de lecture
Cette actualité a retenu votre attention ?
De la collecte des coquilles d’huîtres à la fabrication de produits à base de poudre de coquilles (lunettes, peinture, verre…) : c’est l’histoire d’une filière née sur un territoire ostréicole du Morbihan, grâce à la motivation de femmes et d’hommes convaincus de l’intérêt de transformer les déchets en ressources. Toute l’histoire en vidéo.
-
600 tonnesC’est la quantité de déchets généré par l’élevage d’huîtres chaque année en Bretagne !
-
40C’est le nombre de petits et gros ostréiculteurs investis dans le projet
-
49 000 €C’est l’aide apportée par la Région Bretagne à l’association Perlucine pour initier cette filière
Le saviez-vous ? L’élevage d’huîtres génère plus de 600 tonnes de déchets par an en Bretagne ! Mais il n’existait encore aucune filière pour collecter et traiter les coquilles d’huîtres. Née de l’initiative d’une citoyenne, l’association Pelistrenn (ex-Perlucine) s’est donnée pour mission de créer une filière pour valoriser une coquille d’huître, au calcaire fort intéressant. Il a fallu ensuite la motivation d’acteurs locaux.
Ils et elles ne se connaissaient pas et ne travaillaient pas ensemble mais étaient persuadés de l’intérêt de ce projet « Perlucine », fondé sur l’économie circulaire : transformer les déchets d’un territoire ostréicole en une ressource pour fabriquer d’autres produits.
Ainsi est née cette filière locale autour de la coquille d’huître, à l’échelle d’un territoire où chaque acteur est un maillon de la chaîne : un projet d’économie circulaire bien ancré dans sa Bretagne.
L’autre vie des coquilles d’huître
Une chaîne à l’échelle d’un territoire local
A un bout de la chaîne, des ostréiculteurs désireux de traiter leurs déchets. A l’autre, la petite usine de Kervellerin, qui a mis au point un procédé pour fabriquer la poudre de coquilles d’huître entrant dans la fabrication d’une variété de produits finis fabriqués par des petites entreprises bretonnes (lunettes, peinture, verre, cosmétique…). Entre les deux : l’association Perlistrenn, qui fait le lien. Le tout sur un territoire de Bretagne Sud riche en activités ostréicoles : la communauté de communes Arc Sud Bretagne et les communes d’Ambon et Damgan.
Mickaël Tanguy, Ostréiculteur
Traiter ses déchets, vital pour préserver une mer qui fait vivre !
Les déchets, c’était déjà une préoccupation de son père, ostréiculteur avant lui il y a trente ans. Ostréiculteur à son tour dans le Morbihan, Mickaël Tanguy a choisi de travailler en bio et s’attache à préserver un environnement, la mer, qui est aussi son outil de travail.
Il raconte pourquoi il a eu envie de s’impliquer, comme d’autres ostréiculteurs du comité régional de conchyliculture Bretagne Sud, dans ce bel objectif de reyclage du projet Perlucine.
Filière huître : Mickaël Tanguy, ostréiculteur
Martine Lu, directrice de l’usine de Kervellerin
La poudre d’huître, un projet R&D pour recycler la ressource coquillée
La petite usine de kervellerin collecte chaque année, auprès des ostréiculteurs, des milliers de coquilles d’huîtres pour fabriquer une fine poudre baptisée Ostrécal, utilisée ensuite dans la fabrication de cosmétique, de lunettes, peinture, de plastiques biodégradables….
De la recherche & développement pour mettre au point la fabrication de cette poudre avec l’université de Bretagne Sud à la recherche de partenaires pour fabriquer des produits finis, Martine Lu raconte comment le projet s’est organisé. Avec une motivation : l’envie de « faire ensemble » pour exploiter la ressource coquillée en Bretagne et encore de nouveaux projets d’applications dans les cartons… Une histoire à suivre !
Filière huître : l’usine de Kervellerin
Pascal Mangin, président de l’association Perlistrenn
Développer un projet d’économie circulaire à l’échelle d’un territoire
Président de l’association Perlistrenn (ex-Perlucine), Pascal Mangin se souvient quand il s’est aperçu qu’il y avait tant de coquilles d’huîtres sur les plages du Morbihan. Il nous raconte les premiers pas du « projet de territoire » qui est né de ce constat : un « projet de préservation ressources où on se sent utile », résume-t-il.
Il concerne maintenant une quarantaine de gros et petits producteurs auprès desquels : une « tri-partie » impliquant le comité régional de la conchyliculture, l’association Perlistrenn et l’usine de Kervellerin. Il s’agissait d’organiser auprès des oestréiculteurs une collecte gratuite de leurs déchets coquillés pour fournir ainsi une précieuse matière première à l’usine..
Filière huître : l’association Perlistrenn
C’est quoi, l’économie circulaire ?
Contrairement au modèle de production et de consommation linéaire actuel «Extraire, fabriquer, jeter» (qui repose sur une consommation de matériaux et d’énergie épuisant les ressources), l’économie circulaire propose un modèle économique durable, local et vertueux.
Cette actualité vous a plu ?
Retrouvez cette page dans votre espace
Partager :