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Souveraineté alimentaire – Orientations agricoles : un cap ferme à tenir au côté des exploitants

Pilier de notre économie, garante de notre indépendance, clef de voûte des territoires ruraux, l’agriculture européenne traverse aujourd’hui une période critique. Les hommes et les femmes qui nous nourrissent expriment, par leurs différentes mobilisations, une crise de confiance et la volonté de redéfinir un système. Si la Région n’a pas les leviers les plus importants pour répondre à cette situation, Loïg Chesnais-Girard a confirmé à plusieurs reprises sa “profonde conviction que la souveraineté alimentaire doit redevenir la priorité de nos sociétés. Produire ici, dans les meilleures conditions, protéger nos agriculteurs et garantir notre autonomie pour les années à venir”. De nombreuses actions et dispositifs régionaux ont vu le jour depuis plusieurs années, et l’heure du changement climatique et des incertitudes pour le monde agricole, la Région adopte un document cadre qui présente sa position politique, une boussole qui orientera son action.

Si la Région Bretagne n’a pas, loin s’en faut, toutes les compétences ni les budgets pour agir sur chacune des thématiques relatives à l’agriculture, elle a néanmoins une responsabilité et un cap politique à assumer. Première région agricole de France, la Bretagne doit poursuivre son action et contribuer à la sécurité alimentaire des Européennes et des Européens, dans un contexte où les crises alimentaires font partie des risques à venir.

Crédit photo : Jérôme Sevrette_RB

Quelques chiffres-clés :

26 300 fermes en Bretagne
1,6 M d’ha de surface agricole utile,
soit 60% de la superficie de la région.

62 ha en moyenne par exploitation,
soit une surface inférieure
à la moyenne nationale

32 M€/an pour la politique agricole
régionale, hors fonds européens.

Bien manger pour tous

La dimension sociale de l’alimentation ne doit jamais être perdue de vue : nos territoires doivent produire des denrées pour tous, y compris des produits de première nécessité, dont nul ne saurait se passer. L’alimentation doit rester accessible, dans le temps et l’espace, à des prix abordables, tout en garantissant des revenus décents à nos producteurs.

Le capital humain et les savoir-faire sont des ressources inestimables. C’est pourquoi la Région œuvre à la modernisation des lycées agricoles publics pour les rendre plus attractifs et accompagne la transmission et l’installation des agriculteurs. Deux plans importants ont été adoptés ces ceux dernières années dans ce sens.

Pour renforcer son identité de région du bien manger pour tous, la Bretagne devra en outre veiller à trouver et entretenir les bons équilibres : entre circuits courts et longs ; entre produits standards et produits à forte valeur ajoutée ; entre économie d’échelle et concentration de la production.

Poursuivre la transition vers l’agroécologie

La préservation des ressources naturelles est indispensable à la pérennité de l’agriculture bretonne. Une agriculture qui s’appuie sur l’agronomie plutôt que sur la chimie de synthèse et les énergies fossiles pour préserver son environnement et lui donner les moyens de prospérer durablement, c’est la définition de l’agroécologie.
À l’échelle de l’exploitation, la Région encouragera un double objectif : œuvrer pour des exploitations autonomes, autant que faire se peut, et transmissibles, dans une logique d’agriculture « familiale ».
Dès 2019, la Région a affiché son ambition de tendre vers la sortie des pesticides à horizon 2040 ; elle finance dans cette optique des programmes de recherche d’alternatives.

Concernant la ressource en eau, la Région accompagne l’animation des filières, des territoires tout en soutenant les agriculteurs via des aides directes (Agri Invest résilient, plan bio, MAEC, Contrats de transition agroécologiques) et des dispositifs visant à récupérer l’eau de pluie.

L’objectif est d’emmener tous les agriculteurs vers l’agroécologie, quelle que soit leur production. Pour cela, la Région privilégie une approche progressive, accompagnée, comme pour les mesures agrienvironnementales et climatiques (MAEC) qu’elle a mises en place avec succès jusqu’en 2022.

Crédit photo : Juliette Pavy_Hors Format_RB – Loïg Chesnais-Girard à la ferme Lait Gaillardises, le 9 février dernier.

Vers une agriculture décarbonée

La Bretagne doit rester un territoire de production de protéines animales, dans un équilibre agronomique animal-végétal, une terre d’élevage qui respecte les ressources naturelles. Dans ce contexte, la Bretagne a pour ambition de devenir la région de polyculture-élevage la moins carbonée d’Europe.

Moderniser et soutenir la transition énergétique des exploitations, développer la haie grâce au programme Breizh Bocage, aider le bois énergie et le photovoltaïque grâce à Agri Invest, développer l’agroforesterie, former des jeunes dans les lycées agricoles et aider la recherche scientifique, voilà les pistes d’avenir où la Région prendra toute sa part.

Pour y parvenir, il sera nécessaire de se concentrer à court terme sur les mesures identifiées par les scientifiques comme étant les plus efficaces pour faire baisser rapidement les émissions polluantes.

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