Innovation et transition écologique – Projet ABR : donner une seconde vie aux batteries pour stocker l’électricité
14 Setembr 2023
2 minutes pour lère ela
Nom de code : ABR comme « Automotive Batteries Reuse ». Soutenu par la Région Bretagne, Rennes Métropole, Quimper Bretagne Occidentale, et labellisé par le pôle de compétitivité ID4Mobility, ce projet a été lancé en janvier 2022. sur le site de La Janais, près de Rennes, haut lieu de l’industrie automobile. ABR vise à créer une chaîne de valorisation et de réutilisation des batteries de voitures électriques usagées afin de leur donner une seconde vie en les transformant en solution de stockage d’énergie. Ce jeudi, Laurence Fortin, vice-présidente Économie, Territoire & Habitat de la Région Bretagne, a fait le point sur le développement de cette activité d’avenir, au côté de Thomas Férec, vice-président Transition écologique & Numérique de la communauté d’agglomération Quimper Bretagne Occidentale.
En Bretagne, le monde de demain se construit dès aujourd’hui. Dans quelques années, le secteur automobile aura abandonné le moteur thermique mais l’usage généralisé des batteries électriques n’est pas sans poser de nombreux défis, de leur construction à leur recyclage.
Faire émerger une filière innovante
ABR a fait de ces défis un projet : si on parvient à réutiliser des batteries usagées pour créer des solutions de stockage d’énergie, alors on améliorera considérablement le bilan carbone des batteries, en repoussant la date de leur mise au rebut et en répondant au problème d’intermittence de production des énergies renouvelables.
L’objectif est de permettre l’émergence de cette filière innovante de recyclage en Bretagne. Pour soutenir ce projet ambitieux, d’un coût total de 1 M€, la Région apporte une aide de plus de 400 000€ sur deux ans, au côté de Quimper Bretagne occidentale (50 000 €) et de Rennes Métropole (39 000 €).
Sur le site de La Janais, chacun des partenaires du projet apporte son expertise.
Chef de file du projet, Entech, une PME de Quimper, est spécialisée dans la recherche de solutions de conversion et de stockage de l’énergie.
Stellantis (Peugeot, Citroën, DS, Opel…) fournit les packs de batterie en seconde vie et assure la formation en matière de sécurité.
Talendi, entreprise adaptée de 600 collaborateurs, est chargé du démantèlement des batteries proprement dites, et travaille sur un prototype d’armoire de stockage d’énergie.
Enfin, l’université de Bretagne Sud (IRDL, Institut de recherche Dupuy de Lôme, Lorient) met au point les systèmes de diagnostic des batteries et les algorithmes de leurs « jumeaux numériques », nécessaires à un autre type de stockage.
Les retombées économiques sont estimées à plusieurs millions d’euros. Elles stimuleront l’emploi en Bretagne, mettant en valeur les savoir-faire des partenaires, engagés dans des transitions industrielles et environnementales.
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