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Relever les défis de la gestion de l’eau pour faire face à la sécheresse : l’État, la Région, l’agence de l’eau et tous les acteurs mobilisés en Bretagne

La ressource en eau subit aujourd’hui en Bretagne, comme sur le reste du territoire français, l’impact du changement climatique. En octobre dernier, à Malguénac, la réunion de l’Assemblée bretonne de l’eau (ABE), dédiée aux effets de la sécheresse de l’été 2022, avait marqué les esprits et accéléré les prises de conscience de la raréfaction de la ressource. Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région et de cette instance, y avait proposé les contours d’un plan d’actions pour une Bretagne plus résiliente face au dérèglement climatique, une approche validée et travaillée ensuite par les membres de cette assemblée. Huit mois plus tard, cette proposition a abouti une réponse collective « à la bretonne », en coordination et cohérence avec les plans annoncés simultanément par l’État et l’agence de l’eau Loire-Bretagne. Car la sécheresse de 2022 est, sans doute, amenée à se répéter beaucoup plus régulièrement dans les prochaines années.

Crédit photo : Copyright-Emmanuel-Berthier_RB

L’État, la Région, l’agence de l’eau Loire-Bretagne et l’ensemble des acteurs de l’eau en Bretagne se sont réunis, mardi, au sein de l’Assemblée bretonne de l’eau, pour coordonner leurs réponses face à ce changement de paradigme :

  • d’une part, grâce au plan breton de résilience sur l’eau, consolidé par les travaux de ses membres durant ces derniers mois, avant sa présentation aux élus régionaux, lors de la session des 29 & 30 juin,
  • d’autre part, grâce à son articulation avec le « plan eau » gouvernemental, connu depuis le 30 mars, et avec le plan de résilience de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, validé le 6 avril.

Chacun détenant une partie des réponses pour faire face à la fin de l’abondance de la ressource, ces plans complémentaires et articulés entre eux permettront à la Bretagne de mieux anticiper et gérer les situations de crise qui sont appelées à se généraliser, à travers des actions concrètes, qu’elles soient réglementaires, financières ou incitatives.
Si les réserves d’eau et les nappes se sont rechargées en Bretagne durant ce printemps, il demeure urgent de donner les moyens à toutes et tous d’être opérationnels le plus vite possible en plaçant la sobriété et la préservation des milieux aquatiques au cœur de la gestion et de la préservation de ce bien commun.

C’est l’ambition du plan breton de résilience qui, au-delà d’une réaction à la crise de 2022, engage les membres de l’ABE pour plusieurs années, avec des actions, évolutives, à court, moyen et long termes.

Plusieurs actions concrètes bientôt déployées

Les travaux engagés par les membres de l’ABE, installée depuis à peine un an, portent déjà leurs fruits comme l’attestent les premières mesures mises en œuvre prochainement, en lien avec l’État et l’agence de l’eau Loire-Bretagne et les syndicats départementaux de l’eau.

  • Une campagne de communication à destination du grand public sur le caractère précieux de la ressource en eau sera déployée à l’échelle régionale à partir du 12 juin (les visuels sont présentés en pièces jointes).
  • Un débat entre les membres et partenaires de l’ABE sur “les usages de l’eau demain” sera organisé en octobre 2023 afin de décider collectivement des usages prioritaires et de prévenir les conflits.
  • Une bibliothèque de retours d’expériences favorisant les économies d’eau dans l’habitat, l’industrie, l’agriculture et les collectivités est par ailleurs en cours de réalisation, car l’intelligence collective est une des clés pour faire face au défi de l’eau rare.
  • Un appel à initiatives visant à tester des solutions fondées sur la nature, à l’échelle de sous-bassins, pour accroître la rétention de l’eau en restaurant la capacité des sols, du sous-sol et des milieux aquatiques devrait être lancé à l’automne 2023.

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