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Rencontre “Habiter et se loger en Bretagne” : une première pierre collective pour répondre à cette préoccupation majeure

Où, comment et à quel prix se loger en Bretagne ? Cette préoccupation majeure, partagée par un nombre croissant d’habitants, appelle aujourd’hui une action collective et volontaire de la part des acteurs publics et privés. Ces derniers mois, Bretonnes et Bretons ont exprimé de vives inquiétudes face aux difficultés rencontrées pour se loger là où ils le souhaitent, notamment à proximité de leur lieu de travail. C’est pour appréhender ce sujet complexe, envisager des solutions et poser un cadre de travail collectif que la Région et son Président ont réuni ce jour à Saint-Malo 250 élus et professionnels du logement.

Crédit photo : Région Bretagne – Le Président Chesnais-Girard entre Laurence Fortin, VP territoires, économie & habitat, et Fanny Chappé, Conseillère régionale déléguée à la politique de l’habitat

Quels sont les territoires, urbains et littoraux, les plus confrontés à cette problématique ? Comment est-il possible, collectivement, d’agir en la matière et de répondre aux enjeux quotidiens de l’habitat ? Si les questions du logement préoccupent nombre de citoyens, les décideurs publics et, plus largement, les acteurs du logement en Bretagne s’interrogent. Autour du témoignage d’un expert, Pierre Madec, économiste à l’OFCE, d’une table ronde et de 6 ateliers thématiques, ces rencontres « Habiter et se loger en Bretagne » vont permettre de mesurer précisément les difficultés, de partager des expériences locales et, surtout, d’envisager des solutions concrètes.

Enrichir ou diversifier l’habitat, et à prix abordable

Si la Région n’a pas de compétence propre en matière de logement, contrairement aux collectivités infra-régionales et à l’État, elle intervient au côté des 60 intercommunalités bretonnes sur le champ de l’aménagement du territoire. C’est notamment dans le cadre de projets de renouvellement urbain dans les quartiers sensibles, de revitalisation de centre-bourgs et centre villes ou du soutien aux îles qu’elle contribue chaque année financièrement à enrichir ou diversifier l’offre de logements : 339 en 2022 pour un montant de 4,5 M€ (soit 77 529 € par logement). Des aides attribuées, dans le cadre du programme Bien vivre partout en Bretagne, à la construction et à la réhabilitation de logements sociaux, d’habitats jeunes et même d’un village de tiny houses à Grandchamp (56) pour y loger des saisonniers et jeunes actifs.

Au-delà, la Région a souhaité partager avec les territoires la question de l’accès au logement abordable..
Une étude est en cours pour déterminer à quel niveau agir et comment créer des offices fonciers solidaires (OFS) qui aideraient les élus à maîtriser le foncier, à limiter la spéculation et à favoriser l’accession sociale.

Autre étude prévue en 2023, celle engagée avec Action Logement en vue de remédier aux difficultés rencontrées par les travailleurs (saisonniers, alternants…) ne trouvant pas de logement temporaire.

Enfin, la Région envisage de lancer un appel à idée « habiter la Bretagne de demain » qui laissera aux candidats, architectes ou urbanistes, une grande latitude pour inventer des formes d’habitat, alliant densité de qualité, faible consommation foncière, espaces communs, matériaux sains, performance énergétique.

Derrière l’attractivité résidentielle, des spécificités bien bretonnes (chiffres 2019)

  • Un besoin de logements lié à l’augmentation de la population (18 000 hab/an) et des ménages
  • Une hausse du nombre de ménages vieillissants (37 % ont 65 ans ou plus) ou vivant seuls (38,7 %)
  • En revanche, 53,6 % des 20-24 ans ne résident plus chez leurs parents (contre 47,7% en France)
  • Une surreprésentation de résidences secondaires et logements occasionnels (13,3%), à laquelle s’ajoute une augmentation des logements vacants (7,5 %)
  • Une production de logements soutenue (+1% par an)
  • Une majorité de grands logements (71,1% de maisons et 47,5% de T5 ou plus) et de propriétaires occupants (66,1 %)
  • 11,6 % de logements sociaux, sachant que plus de 50 % des communes en proposent moins de 5%

Retrouvez ci-dessous le communiqué complet.

En pratique

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