Se mobiliser pour l’avenir de l’agriculture en Bretagne : la Région adopte une nouvelle stratégie régionale pour l’installation-transmission
16 Delère 2022
3 minutes pour lère ela
Parmi les principales régions agricoles d’Europe, la Bretagne joue un rôle fondamental dans la souveraineté alimentaire du pays et du continent. Grâce à une typologie originale, l’agriculture bretonne s’appuie depuis toujours sur de nombreuses exploitations familiales, à taille humaine. Menacé par l’évolution de la démographie agricole, elle entre dans une période cruciale pour son avenir : près d’un agriculteur sur deux en Bretagne va partir en retraite dans les dix années qui viennent. Confrontée à ce constat inquiétant et engagée dans la transition agro-écologique, la Région Bretagne a construit et adopté une stratégie globale et partenariale en faveur de l’installation et la transmission dans l’agriculture.
Renouveler les générations et accélérer les transitions : voilà les deux grands objectifs de la prochaine stratégie régionale pour l’installation et la transmission en agriculture, présentée par Arnaud Lécuyer, Vice-président de la Région Bretagne en charge de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’alimentation, lors de la session du Conseil Régional ce vendredi 16 décembre. Adoptée par l’assemblée, cette nouvelle étape fait suite aux Etats généraux de l’installation-transmission (EGIT) au cours desquelles près de 200 acteurs du monde agricole breton ont été associés pour une consultation inédite. A la clef, au sein de cette nouvelle stratégie, des solutions pratiques et concrètes favorisant le renouvellement des générations, condition cruciale pour l’avenir de l’agriculture bretonne, pierre angulaire de la souveraineté alimentaire française et européenne.
« Les prairies sont nos amies »
Grande région agricole européenne, la Bretagne compte 26 300 exploitations et 55 200 actifs agricoles dont 36 400 chefs d’exploitations et co-exploitants. Elle demeure une région d’élevage avec 63 % de ses exploitations spécialisées en productions animales. Les installations en production laitière représentent plus du tiers des installations de la région ; elles restent majoritaires malgré une diminution importante dans le Finistère et le Morbihan, notamment.
Alors que les installations en production hors sol restent stables, les projets hors grandes filières sont en augmentation : maraîchage, ovins, caprins, équins… Près de la moitié se font aujourd’hui hors cadre familial et une large partie concerne des personnes non issues du milieu agricole.
40% des installations se font par ailleurs en système biologique. Si la dynamique reste à un niveau élevé en Bretagne par rapport aux autres régions (750 par an dont 500 aidées), seulement une installation en moyenne est réalisée pour trois départs en retraite tandis que 1 500 départs par an sont estimés.
Dans le même temps, 2 500 candidats entament le parcours pour démarrer une activité chaque année, ce qui témoigne d’un réel potentiel.
Le vieillissement de la population agricole touche l’ensemble des filières, particulièrement les exploitations laitières. Les professionnels âgés de 55 ans et plus, dits seniors, censés partir en retraite dans les 10 ans, détiennent un potentiel important pour l’avenir de l’agriculture bretonne. Ils sont à la tête de près de la moitié des exploitations de la région et de 45 % de la superficie agricole utilisée (SAU).
Le renouvellement des générations constitue donc un enjeu clé pour le maintien d’une agriculture dynamique et diversifiée sur notre territoire.
Retrouvez ci-dessous le communiqué complet.
En pratique
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