Bilan positif de l’utilisation du FEAMP en Bretagne et perspectives pour 2019-2020
4 Mars 2019
4 minutes de lecture
L’État et la Région Bretagne réunissaient, ce jour à Rennes, la Commission régionale de sélection pêche et aquaculture (CORSPA) afin de faire un point sur l’avancement et les perspectives de mise en œuvre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) pour les deux dernières années du programme*.
Au 1er mars 2019, les mesures gérées par le Conseil régional, qui dispose de l’enveloppe régionalisée la plus importante (47 M€), ont donné lieu au versement de 9,6 M€ d’aides publiques aux entreprises de la filière halieutique bretonne, dont 7,2 M€ de crédits européens.
Au total, près de 14 M€ ont été engagés pour des projets représentant plus de 40 M€ d’investissements.
« En Bretagne, parmi les mesures dont nous assurons la gestion, les aides qui ont le mieux fonctionné sont celles en faveur des investissements aquacoles, mais aussi celles concernant l’installation des jeunes pêcheurs ou encore le soutien aux aménagements des ports et des criées, a rappelé Pierre Karleskind, Vice-Président de la Région en charge des infrastructures portuaires et de la mer. Ce sont autant d’investissements qui concourent à l’adaptation et au renouvellement des capacités productives du secteur et qui lui permettront de faire face aux défis futurs. »
Au menu de la rencontre de ce jour figuraient également des échanges sur la refonte du programme dans le cadre des échéances à mi-parcours, en fonction des résultats des différents dispositifs.
« Nous espérons poursuivre sur cette dynamique, accélérer le déploiement des mesures portuaires et celles en faveur de la filière aval, mareyage et transformation, avec un rythme de dépôt de projets qui progresse sensiblement, a ajouté Pierre Karleskind. Les mesures confiées aux Pays maritimes dans le cadre du Développement local mené par les acteurs locaux, dit DLAL, commencent également à porter leurs fruits. En revanche, les restrictions opérées lors de la dernière réforme de la Politique commune des pêches se sont concrètement traduites dans les dispositifs de soutien aux investissements des navires de pêche en matière d’efficacité énergétique, sélectivité ou valeur ajoutée. Notre pari est de faire levier au travers des criées et de l’aval pour maintenir la compétitivité de la filière. »
La CORSPA a enfin échangé sur des projets de maquette régionale pour aller jusqu’au terme de la période, dans deux ans. Il s’agit de se prononcer sur les besoins futurs en Bretagne qui garantiraient un taux de programmation à 100% en décembre 2020. Un projet de dotation complémentaire pour la Bretagne de 18 M€, au regard de la sous-consommation enregistrée sur certaines mesures du programme, a notamment été examiné. La suite donnée à cette proposition dépendra des équilibres trouvés à Paris dans la maquette du programme national.
(*) La France est dotée globalement d’une enveloppe de 588 M€ sur la période 2014-2020. Malgré un déploiement initial tardif, la mobilisation de tous a permis d’atteindre les objectifs, avec 120 M€ d’aides publiques payées au niveau national en 2018. La France échappe ainsi à la règle du dégagement d’office qui oblige les Etats à restituer les crédits européens en cas de sous-consommation.
Partager :