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La Région visite le couvent des Sœurs du Christ, à Tréguier, et l’église Saint-Pierre, à Coatreven

Comme elle en a pris l’habitude chaque été, Anne Gallo, Vice-présidente de la Région au tourisme et au patrimoine, s’est lancée dans un nouveau tro breizh. Après l’archipel des Glénan et son Fort Cigogne, les mégalithes de Monteneuf, le phare de l’Île Vierge à Plouguerneau et une ferme typique du Trégor à Plouaret, ce tour de Bretagne a fait escale au couvent des Sœurs du Christ, à Tréguier, puis à l’église Saint-Pierre de Coatreven, pour un point sur les importants chantiers de restauration en cours ou à venir.

La Région s’appuie sur sa compétence d’inventaire pour enrichir la connaissance des territoires sur leur patrimoine. Dans le Trégor, le service de l’Inventaire poursuit ainsi, depuis 2010, une enquête complète sur les monuments et édifices remarquables en matière d’architecture et d’histoire. Le couvent de Tréguier et l’église Saint-Pierre de Coatreven ont, l’un comme l’autre, fait l’objet d’études détaillées.

Parallèlement, la Région accompagne les collectivités locales dans la restauration, très coûteuse, de leur patrimoine à laquelle la population est très attachée. Cette politique en faveur de la mise en valeur des églises, chapelles, manoirs et autres édifices vient d’être réaffirmé et conforté.

> Le couvent des Sœurs du Christ, à Tréguier

Construit à partir de 1674 tout près de la cathédrale, cet ensemble de bâtiments fait partie des quatre couvents que comptait Tréguier avant la Révolution. Il participe au mouvement de reconquête catholique en réaction à la Réforme protestante. Sa vocation est d’instruire les jeunes filles et d’accueillir des femmes en retraite. De cette époque subsiste le grand corps de logis, dit « Maison des sœurs ».

Dans la seconde moitié du 19e siècle, les religieuses engagent de grands travaux qui façonnent l’aspect actuel du couvent. Elles reconstruisent l’aile ouest, avec sa façade à pan coupé ouverte sur la ville, ses armoiries épiscopales, sa statue de François de Sales, ainsi qu’une nouvelle chapelle au décor néogothique. Désaffecté et inoccupé depuis le départ des sœurs en 2008, l’ensemble s’est dégradé et nécessite aujourd’hui d’importants travaux. 

C’est Lannion Trégor Communauté, propriétaire, qui va engager les opérations de restauration (10 à 12 M€ sur 10 ans) avec l’objectif d’y installer des activités culturelles : la formation au cirque du lycée Joseph-Savina dans les deux chapelles, l’école de musique communautaire, une médiathèque, des résidences d’artistes…

Sur ce domaine de plus de 2 ha, en plein centre-ville, sera aussi aménagé un parc surplombant le Jaudy, à l’emplacement de l’ancien verger du couvent. Ce projet ambitieux, intégrant aussi des logements (habitant social et accession à la propriété), vient d’être retenu dans le cadre de l’appel à projets Etat-Région sur les centralités. Une subvention de 945 000 € sera allouée dans ce cadre à la Ville.  

 

Enquête d’inventaire pendant huit mois

192 édifices et édicules dont 82 fermes, 56 maisons, 28 puits, 5 croix. 15 dossiers d’études publiés, notamment sur le manoir de Kermerrot, le presbytère (devenu mairie et logements), la chapelle ND-de-Bonne-Nouvelle dans le village de Lochrist… : l’enquête d’inventaire de cette petite commune du Trégor (9,13 km²), réalisée entre mai et décembre 2018, a permis de recenser et d’étudier de près de nombreuses perles patrimoniales, avec l’appui, inestimable, d’habitants « informateurs». Cette même année, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, une conférence de restitution avait permis d’informer les habitants sur les découvertes et apports de ce travail de fourmi réalisé sur 8 mois. La synthèse de cette enquête d’inventaire a été remise ce jour à Yves Le Rolland, Maire de la commune. 

 

> L’église paroissiale Saint-Pierre, à Coatreven

L’église paroissiale a été édifiée au 16e siècle mais ses dispositions actuelles datent essentiellement du 18e siècle. Elle a conservé son cimetière d’origine situé dans l’enclos.

L’ensemble a été classé Monument historique suite à la tornade qui, en octobre 2013, a sévèrement endommagé la charpente, la couverture et les vitraux de l’église.

Au titre de sa politique de préservation du patrimoine, la Région a participé aux travaux de restauration de la couverture à hauteur de 30%, soit plus de 117 000 € en deux phases. La commune (500 hab.) s’est par ailleurs mobilisée pour récolter des dons. La souscription populaire a permis de collecter 28 170 € auprès de 100 donateurs. Un élan solidaire qui a déclenché une intervention complémentaire de la Région. Lorsque les sommes recueillies atteignent 1% du montant global des travaux, une prime Skoaz ouzh Skoaz (« épaule contre épaule » en breton) est versée au maître d’ouvrage. En septembre, Coatreven sera donc récompensée à hauteur de 15 000 €.  Treize éléments mobiliers, répartis entre l’église et la chapelle Notre-Dame de Lochrist, sont également protégés au titre des Monuments historiques. La commune a sollicité une aide de la Région pour les restaurer.

 

Connaissance du patrimoine : l’Inventaire

Créé en 1964 par André Malraux, l’Inventaire « recense, étudie et fait connaître le patrimoine ». Pour cela, le service de la Région Bretagne (une vingtaine de personnes, chargés d’études, documentaliste, photographes…) innove en permanence en s’appuyant, notamment, sur de nouveaux outils numériques développés en interne.

Il est également très impliqué dans la mise en œuvre d’inventaires participatifs, associant les habitants afin de privilégier la co-construction de la connaissance di patrimoine régional.

Avec 120 000 dossiers et 200 000 clichés en ligne sur www.patrimoine.bzh, la Bretagne dispose du plus important fonds documentaire d’Inventaire régional.

Protection et valorisation du patrimoine : les chantiers de restauration

La Région mène depuis 20 ans une politique volontariste et ambitieuse en la matière (plus de 115 M€ d’investissements sur cette période). Cet engagement vient d’être réaffirmé. Il se traduira concrètement par une enveloppe supplémentaire de 1  M€ votée en juin dernier, qui sera répartie sur les 3 ans à venir, en majeure  partie sur les chantiers de restauration (600 000 €).

 

 

 

 

 

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