Le CNRS et la Région Bretagne renforcent leur coopération
24 Novembre 2020
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La Région Bretagne signe aujourd’hui avec le CNRS une convention de coopération pour les 5 ans à venir. Un pas de plus de l’organisme dans sa politique de rapprochement avec les territoires et l’illustration, pour la collectivité, de son engagement dans le soutien à la recherche.
« La vision nationale du CNRS intéresse les Régions car c’est ensemble que nous pouvons renforcer la stratégie d’excellence de la recherche dans les territoires », indique Reynald Pain, directeur scientifique référent(1) (DSR) en région Bretagne. Cette dernière compte une trentaine d’unités CNRS réparties sur son territoire parmi un millier d’unités en France. Avec un peu plus de 500 chercheurs, ingénieurs et techniciens de l’organisme, la Bretagne se place 7e en termes d’effectifs CNRS en région.
« Travailler ensemble sur des problématiques communes »
« Ces conventions avec les Régions viennent formaliser l’idée qu’il est possible d’avoir une politique nationale tout en s’articulant aux territoires, » explique Gabrielle Inguscio, déléguée régionale CNRS en Bretagne. « L’idée est de travailler ensemble sur des problématiques communes. » Une politique de rapprochement avec les territoires voulue par le Président-Directeur général du CNRS, Antoine Petit, à son arrivée à la tête de l’organisme en 2018(2).
Aujourd’hui, les laboratoires bretons bénéficient de plusieurs outils de coopération développés par la Région et avec les partenaires académiques – comme le co-financement de bourses par exemple – mais également avec le secteur économique. Cette convention de coopération vient donc compléter les nombreux partenariats déjà existants au sein du territoire, mais surtout en développer de nouveaux.
Quatre grands domaines de coopération
En Bretagne, les deux partenaires ont identifié des domaines de coopération à la croisée de leurs objectifs respectifs déclinés, pour le CNRS dans son Contrat d’objectif et de performance et, pour la région, dans sa stratégie de recherche et d’innovation, dite S3. Quatre domaines ont été retenus :
- l’économie maritime pour une croissance bleue ;
- l’économie numérique sécurisée et responsable ;
- l’économie de la santé et du bien-être pour une meilleure qualité de vie ;
- l’économie de l’industrie pour une production intelligente.
Au-delà de ces quatre domaines, une attention toute particulière sera portée de manière transversale aux projets liés aux transitions énergétique et environnementale.
Dans ces 4 domaines, « des actions communes seront mises en place avec des objectifs chiffrés ». Ces secteurs de recherche s’appuient en Bretagne sur de nombreuses forces vives. Par exemple, concernant « l’économie pour une croissance bleue », l’Institut universitaire européen de la mer, à Brest, ou encore la station biologique de Roscoff(3) sont des acteurs de référence dans les domaines de la recherche environnementale. « Dans le cadre de cette convention, les instituts du CNRS vont pouvoir mettre en avant certains programmes et favoriser leurs développements », rajoute Reynald Pain, dont la fonction de DSR est d’agir à l’interface entre les instituts du CNRS et les institutions de la région.
La Bretagne, leader en cybersécurité
La Bretagne est aussi l’une des régions françaises les plus avancées sur les enjeux liés à la cybersécurité. « Il y a une réelle expertise qui soutient tout un écosystème », explique Gabrielle Inguscio pointant le projet C³ dont le CNRS est partenaire. Son objectif est de rassembler les acteurs de la cybersécurité en Bretagne afin de renforcer la formation, la recherche et l’innovation dans ce domaine sur tout le territoire.
« De nombreux laboratoires de la région sont reconnus dans ce domaine, » ajoute Reynald Pain. « On peut citer l’Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires(4) , à Rennes, ou le Laboratoire des sciences et techniques de l’information, de la communication et de la connaissance(5), à Brest. »
Autant d’acteurs et de domaines qui recevront des soutiens pour développer l’excellence de la recherche en Bretagne et favoriser son attractivité. « L’ambition de ces conventions est nouvelle. Plus qu’une logique de coopération, le CNRS reconnait la Région et la Région reconnait le CNRS comme partenaire fort », conclut Reynald Pain.
Pour le Président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard : «la science et la recherche ont un rôle à jouer à nos côtés pour répondre aux grandes transitions de notre époque qui traversent aussi la Bretagne. La Bretagne a toujours été et sera toujours une terre de recherche. Ce partenariat vient le confirmer. Nous allons travailler ensemble au service de grands sujets bretons et nous allons travailler ensemble pour renforcer la place du CNRS en Bretagne. Nous partageons les mêmes ambitions pour faire progresser la connaissance humaine, rapprocher la recherche de l’innovation et de l’économie, diffuser le savoir auprès du grand public et des jeunes en particulier. Soyons fiers et soutenons nos chercheurs. »
(1) Pour renforcer sa présence sur les sites, le CNRS a imaginé un dispositif inédit : chaque directeur ou directrice d’institut s’est vu attribuer une fonction de directeur/trice scientifique référent (DSR) Cette fonction, créée en 2010 par Alain Fuchs, alors président du CNRS, permet aux dix directeurs d’instituts d’être les interlocuteurs privilégiés auprès des acteurs de chaque région (universités, écoles, collectivités, industriels, associations…).
(2) Cette convention avec la Bretagne est la quatrième conclue par le CNRS avec une Région, après Nouvelle Aquitaine en mars 2019, Ile-de-France en septembre 2019 et Pays de la Loire en novembre 2020.
(3) CNRS/Sorbonne Université
(4) CNRS/Université Rennes 1/ ENS Rennes/INSA Rennes/Université Bretagne-Sud/INRIA/IMT Atlantique- Institut Mines Telecom
(5) CNRS/Université Bretagne Sud/ENI Brest/ESNTA Bretagne/Université Bretagne Occidentale/IMT Atlantique – Institut Mines Telecom
En pratique
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