Présente à la COP 26, la Bretagne fait valoir ses actions en faveur du climat
4 novembre 2021
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À cette occasion, la Région renforce sa coopération avec l’Écosse. Quelque 200 pays participent jusqu’au 12 novembre à la COP 26 mais des milliers d’autres acteurs des transitions, régions, villes, entreprises ou associations prennent aussi part aux négociations.
Du 3 au 8 novembre, la Bretagne se mobilise pour faire valoir les actions qu’elle a engagées sur le plan climatique :
- Breizh Cop – 1ère COP régionale,
- Énergies renouvelables (Parc éolien de St Brieuc, Projet éolien flottant en Bretagne sud, hydroliennes …),
- Agriculture durable (accompagnement de la transition agricole, préservation du foncier et de la biodiversité),
- Plan Arbre,
- Fondation Breizh Biodiv,
- Nouvelle filière de transport maritime à la voile,
- Soutien aux explorateurs bretons,
- Futur haut conseil pour le climat,
- Eco-socio-conditionnalités,
- …
Autant de projets volontaristes que la Région va pouvoir partager avec d’autres territoires. Le Président Loïg Chesnais-Girard puis son 1er Vice-président, Michaël Quernez y sont présents tout au long de la semaine.
La Région Bretagne saisit également l’opportunité de ce déplacement pour renforcer son influence à l’internationale et plus particulièrement pour renforcer sa coopération avec l’Ecosse avec lesquels existent évidemment des liens culturels forts, notamment via le Festival interceltique de Lorient. Au-delà, qu’il s’agisse de pêche, d’éolien en mer et d’hydrogène, d’échanges universitaires et de mobilités étudiantes, les deux nations celtes ont des projets à bâtir ensemble, en dépit des obstacles posés par le Brexit.
Ce sont donc les ambitions climatiques et la coopération entre territoires celtes qui seront au cœur des échanges prévus le 4 novembre, lors de la COP 26, entre la Première ministre, Nicola Sturgeon, et le Président Chesnais-Girard. À cette occasion, la Bretagne invitera de nouveau l’Écosse au Sommet des régions celtes qu’elle souhaite organiser en 2022. Initialement prévue en août 2020 à Lorient, cette rencontre avait dû être annulée en raison de l’épidémie de Covid-19.
Après un voyage au Pays de Galles et en Irlande, en mars 2020, Loïg Chesnais-Girard souhaite donc faire un pas de plus en matière de coopération, avec l’ambition de développer une sorte d’arc celtique : « le Brexit ne doit pas nous empêcher de travailler ensemble, pas plus que les frontières ne nous empêchent de partager une identité ». Cette diplomatie régionale peut notamment avoir pour effet d’amoindrir les conséquences du Brexit notamment en matière de mobilité étudiante et de transport maritime.
Temps forts du programme du Président Chesnais-Girard, lors de la COP 26
Le 03/11 :
Rencontre avec Laurence Pais, Consule générale de France et Directrice de l’Institut français (ce centre culturel assure la promotion de la langue et de la culture françaises à Édimbourg et en Écosse. Créé après-guerre, il comprend un service culturel, un service de cours de langue et une bibliothèque francophone).
Le 04/11 :
« Petit déjeuner sur l’éolien flottant », présidé par la 1ère Ministre écossaise, Nicola Sturgeon, en présence d’acteurs du secteur.
• Rencontre bilatérale avec Nicola Sturgeon. La Bretagne, 1ère délégation étrangère reçue en bilatérale par la 1ère ministre écossaise
• Pavillon de l’Union Européenne, Traduire les ambitions en actions concrètes.
• Evènement sur les énergies renouvelables « La décarbonation du territoire : construction de la filière française de l’hydrogène » en présence de Jean-Yves Le Drian, Ministre des affaires étrangères.
Dîner celte avec des représentants des Cornouailles, Pays de Galles, Ecosse, Irlande du Nord et République d’Irlande, au restaurant The Cannonbal.
Le 05/11 :
Rendez-vous « pêche » avec un représentant du gouvernement écossais au COSLA Conference Center.
Le point sur les autres coopérations avec des régions celtes
> Avec le Pays de Galles, la coopération, engagée en 2004, a été renforcée en 2018. Lors de sa visite en mars 2020, le Président de Région a redit à Mark Drakeford, Premier ministre gallois, l’attachement de la Bretagne aux échanges multisectoriels qui se sont développés avec Cardiff : mobilité des jeunes, échanges dans l’enseignement supérieur et la recherche, coopération dans le domaine agroalimentaire et la valorisation des algues, la cybersécurité, les énergies marines, les langues régionales… Côté Wales, le gouvernement a mis en place un fonds de transition visant à maintenir des liens forts dans le contexte post-Brexit. La culture reste un fil conducteur. Bretagne et Pays de Galles partagent notamment le même hymne, le fameux Bro gozh ma zadoù !
> Avec la République d’Irlande, la Bretagne est convaincue qu’il y a un avenir à construire. Les deux territoires, périphériques par rapport au centre de l’Europe, ont des intérêts communs à défendre, d’autant qu’avec le Brexit, le Finistère devient, avec les ports de Brest et Roscoff, la première porte d’entrée maritime de l’Irlande dans l’UE. D’où l’idée d’approfondir les relations et de proposer un partenariat innovant, entre un État et une Région française. Lors de sa visite à Dublin en 2020, Loïg Chesnais-Girard a posé les bases d’un « pôle ouest européen » qui puisse parler d’une seule voix à Bruxelles et solliciter des financements européens.
En pratique
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