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Session budgétaire des 11, 12 et 13 décembre : dans un contexte opaque, la Région Bretagne anticipe, tout en maintenant le cap

Réunis en session plénière pour 3 jours, les 83 élus régionaux ont voté jeudi soir le budget 2025 (1,93 Md€), bâti dans un contexte de grande incertitude. Ce vote intervient en effet avant que ne soit connu le projet gouvernemental de loi de finances qui aura, forcément, des impacts lourds sur les finances de la Région.

Crédit photo : Région Bretagne – Répartition du budget par grande mission

1,93 milliard d’euros
Un budget équilibré, stable par rapport à 2024,
dont 476 M€ pour les mobilités (train, car, bateau)
500 M€ d’investissements
Impact maximal de la future loi de finances : 56,5 M€
Culture, langues & sport : 3 budgets sanctuarisés

Ne pas subir et mettre de côté une provision pour risque

Comment intégrer dans les comptes d’une collectivité l’impact d’une future loi de finances dont la Région ne connait pas encore les grandes orientations ? En mettant de côté une provision pour risque et en préparant une décision modificative. Son vote, les 27 et 28 mars prochains, permettra d’ajuster le budget et de prendre en compte les décisions prises, d’ici là, par le futur Gouvernement. Une méthode que la Région peut s’autoriser puisque sa situation financière est saine avec, notamment, un taux d’endettement plus faible que celui d’autres collectivités territoriales.

«  L’incertitude est totale, potentiellement durable, mais j’ai donné mission aux équipes de poursuivre le travail budgétaire avec méthode et sérieux, comme nous l’avons toujours fait » Loïg Chesnais-Girard

Consolider le financement des services publics régionaux

Parallèlement, la Région travaille, dans une logique de responsabilité, à des solutions concrètes qui lui permettraient de percevoir de nouvelles ressources et de garantir aux Bretonnes et Bretons les services publics qu’ils sont en droit d’attendre, notamment en termes de mobilités. Ces propositions ont été présentées au Gouvernement Barnier ; elles le seront de nouveau lorsque le futur Gouvernement sera connu.

Poursuivre les investissements, accélérer les transitions

Dans ce contexte de grande incertitude, la Région veut aussi maintenir un haut niveau d’investissement (500 M€) en faveur du train, des ports, de la fibre, des lycées, du secteur agricole, des canaux, des territoires. Honorer ses engagements, c’est aussi intégrer dans chacun de ces projets, un brin ralentis, les nécessaires transitions écologiques et sociétales, comme en témoigne de nouveau le budget vert 2025, mis en place il y a 4 ans.

Vigilance sur l’activité économique, l’emploi, la formation

Sur le champ de l’activité économique et des compétences de demain, l’effort sera également poursuivi :
> appui aux entreprises : souveraineté, industrie, relocalisation des achats, innovation, filières nouvelles…
> soutien à l’agriculture, à sa modernisation et à la dynamique d’installation, lancée récemment par la Région,
> attention particulière portée aux enjeux maritimes : développement portuaire, secteur halieutique, EMR…
> adaptation des formations professionnelles aux attentes des individus, notamment des jeunes, et de leurs futurs employeurs.

Soutien indéfectible à la culture, aux langues et au sport

Enfin, pas question, en cette période tourmentée, de se désengager auprès de ceux qui font l’âme de la Bretagne, qui contribuent à la cohésion sociale des territoires mais aussi à leur dynamisme économique.
Culture, langues et sport : ces trois domaines partagés, auxquels la Région est très attachée, voient leurs budgets « sanctuarisés » pour la 4e année consécutive. C’est un signal fort et ferme de la collectivité.

« J’ai fait le choix politique de conforter la cohésion sociale de la Bretagne et de maintenir des services publics régionaux solides ! » Loïg Chesnais-Girard

Évaluer la baisse des dépenses et prioriser les actions

Le choix de la Bretagne, prudent et rigoureux, a donc été d’intégrer dans son budget les effets maximum encourus par la future loi de finances, sous la forme d’une provision pour risque de 56,5 M€. Cette enveloppe, mise de côté, a été évaluée en estimant :
> la part des projets dans lesquels l’Etat, jusque là engagé, ne pourra plus a priori financer,
> côté Région, un étalement des investissements dans le temps et des économies à réaliser en interne.

Si la situation s’annonce complexe, la Région n’en demeure pas moins le principal acteur public sur le territoire breton, avec la volonté politique, inscrite dans ses priorités budgétaires, de :
> préserver ses compétences et le service public dont elle a la responsabilité ;
> privilégier les actions ayant l’impact le plus fort et le plus direct sur le quotidien des habitants ;
> prioriser l’entretien de son propre patrimoine (lycées, ports…) par rapport au financement de nouveaux équipements ;
> intégrer dans toutes ses compétences l’urgence climatique ;
> maintenir le principe de péréquation, notamment territoriale, condition sine qua non à la justice sociale.

« J’ai demandé à l’ensemble de l’exécutif régional de prévoir des économies effectives dès 2025, afin d’anticiper l’impact maximal d’une future loi de finances. » Loïg Chesnais-Girard

Un budget vert plus que jamais d’actualité

C’est la 4e année de suite que la Région Bretagne passe au peigne fin ses choix politiques et les actions qui en découlent pour en mesurer l’impact sur l’environnement.

Malgré le contexte, la collectivité poursuit cette entreprise qui l’engage toujours davantage dans la mise en œuvre des transitions.

Depuis 2021, le périmètre des analyses s’est élargi à la quasi-totalité de ses compétences (97 % de son budget). Une évaluation précise qui permet d’identifier des pistes d’amélioration dans tous les domaines d’intervention de la Région.

Parmi les actions jugées très favorables, le développement des énergies renouvelables, les rénovations thermiques des bâtiments des lycées, le soutien au bio et aux pratiques agricoles durables, l’achat de trains électriques et le développement des mobilités douces… À ce jour, seules 5 % des actions sont estimées défavorables (part carburant des transports collectifs ou constructions neuves avec artificialisation des sols).

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